Hao Shuo

©Christophe urbain

Hao Shuo (郝 铄) est née en Chine il y a une petite trentaine d’années. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Pékin, elle passe quelques mois à la Sorbonne avant d’intégrer l’atelier d’illustration de la Haute École des Arts du Rhin, à Strasbourg. Toujours entre deux pays — et dans l’avion — elle s’occupe, avec des amis français et chinois, du collectif de micro-édition Hors Service.

Elle mène de front publication de livres jeunesse facétieux chez 2024 (les Guides de Survie, Zouzou au Zoo), et recherches au croisement du dessin, de la photographie et de l’art contemporain.

Bibliographie :

Zouzou au zoo , éditions 2024
Guide de survie dans la mer, éditions 2024
Guide de survie dans la ville, éditions 2024
Guide de survie dans la jungle, éditions 2024

Quelques questions à Blutch,
à l’occasion de la sortie
de son livre :
GUIDE DE SURVIE DANS LA MER

Thomas Flagel - Vous avez déjà créé deux Guides de survie, dans la jungle et dans la ville. Comment a évolué votre imaginaire pour ce troisième album qui emmène votre héros dans la mer ?

Hao Shuo - C’est assez naturel, j’avais bien envie que mon petit sauvage rencontre des animaux de la mer, tout simplement.

La plupart du temps, il n’y a aucun texte. La narration progresse grâce aux détails de vos compositions, qui entraînent de nouvelles intéractions graphiques et font avancer le voyage du “petit sauvage”…

Oui, les objets ont une grande importance dans ma vie. J’aime beaucoup collectionner les fétiches, comme des inspirations pour mes créations. Je les rencontre toujours par hasard mais ils m’influencent fortement. Je crois que les objets portent un sens, pour moi ils sont tous vivants.

Les aventures évoluent avec des éléments anthropomorphiques et une flopée d’autres personnages. Comment les choisissez-vous ? La transformation et l’hybridité sont récurrentes aussi dans d’autres aspects de votre travail d’artiste, en tant que peintre et sculptrice…

Mon travail part toujours du choix d’un objet ou d’un élément qui possède une pluralité de sens. Cette ambiguïté me fascine pour la contradiction qu’elle apporte.

Dans Guide de survie dans la mer, il y a pour la première fois une histoire d’amour. Pourquoi ?

Au début, je n’en avais pas du tout envie, mais comme la sirène est une jolie fille dans la mer, la rencontre est naturellement devenue amoureuse. Le récit impose parfois de lui-même la suite de l’histoire.

Quelles sont vos techniques de travail ? Avec papier et crayons ? Et comment gérez-vous la colorisation ?

Pour cette série de Guides, je dessine d’abord les formes au stylo sur papier. Ensuite, je les scanne et les colorie sur ordinateur. Les couleurs dépendent de l’histoire, il y a toujours une couleur basique par récit : jungle-vert, ville-rose,

mer-bleu…

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